Les membres de l’IFAA ont récemment sorti le parapluie pour se protéger
des menaces orageuses qui pèsent sur la profession entière,
mais pour l’heure le soleil brille chez Tricel !
Aussi bien rédigé fût-il, l’article « Ça ne sent pas bon pour les pros de l’assainissement » paru dans l’édition du vendredi 11 décembre 2015 de la Nouvelle République et de Centre Presse n’était pas d’une lecture aisée et pouvait parfois prêter à confusion. En écho à cet article, vous êtes nombreux, clients, amis et connaissances de Tricel, à nous avoir appelés pour nous faire part de vos doutes. Permettez-moi d’y répondre.

Pourquoi ce message alarmiste délivré par la presse, alors ? Il me semble important de préciser que lors de l’interview accordée au journaliste, je ne parlais pas au nom de Tricel, mais au nom de l’IFAA, le syndicat professionnel des Industries et Entreprises Françaises de l’Assainissement Autonome, dont je suis membre du conseil d’administration. C’est pour la profession entière que j’ai accepté de tirer le signal d’alarme dans les colonnes de la presse quotidienne.
Car en effet, la menace qui pèse sur nous tous du fait des agissements de l’AELB (Agence de l’Eau Loire-Bretagne) est aussi lourde que réelle : c’est le « scénario catastrophe » qui était décrit dans le fameux article. « Que se passerait-il si … ? »
Si nous ne réagissions pas, si l’AELB continuait d’agir à sa guise et maintenait sa priorisation entre filières et, surtout, si les autres agences de l’eau, les SPANCs etc. venaient à s’en inspirer pour l’élaboration de leurs propres règlements internes, alors en effet, les fabricants de filières agréées, qui représentent plus de 1.000 emplois en France, en pâtiraient à moyen terme, avec faillites et licenciements à la clé chez les uns et les autres.
Je suis confiant que ce « scénario catastrophe » ne se produira pas – pour trois raisons principales.
Primo, la doctrine de l’AELB, qui veut donner la priorité aux filières traditionnelles (fosse septique avec épandage) aux dépens des filières agréées (micro-stations et filtres compacts), ne repose sur aucune donnée fiable ni sur aucune étude sérieuse. Tout repose sur les a priori de quelques techniciens mal informés. Chaque dispositif d’assainissement a ses avantages et ses limites, aucun n’est infaillible (même s’il est plus facile et moins coûteux de réparer une micro-station qui dysfonctionnerait qu’un filtre à sable colmaté), et tout dispositif d’assainissement requiert un entretien régulier (au même titre qu’une voiture ou une chaudière) qui n’est ni plus léger, ni plus contraignant, pour l’un ou pour l’autre. Techniquement, rien ne justifie donc cette priorisation entre filières.
En soulignant au passage, afin d’assumer un maximum d’objectivité, que, même si l’AELB essaie de les glisser toutes dans le même sac, il y a « micro-station » et « micro-station », comme il y a « filière traditionnelle » et « filière traditionnelle ». Pour faire simple, acquérir une micro-station d’épuration à 3.200 € en pensant qu’elle vous apportera la même qualité, le même service, les mêmes coûts réduits et les mêmes garanties à court et à long terme qu’une micro-station à 5.000 € serait probablement une erreur. Tout autant que de croire aveuglément qu’un terrassier qui vous installerait une filière traditionnelle pour 4.000 € vous offrirait la même qualité de réalisation que celui qui vous en demanderait 7.000 €…
Secundo, une telle priorisation intervient en violation de la règlementation française, qui affirme l’égalité entre filières, en violation du règlement européen de libre circulation des marchandises bénéficiant d’un marquage CE, et en violation du principe de libre choix de l’usager. Ce n’est pas négligeable !
Enfin, l’IFAA est passé à l’action, ainsi que d’autres organisations et industriels de leur côté. L’illégalité de la doctrine de l’AELB a été expliquée par lettres recommandées à tous les présidents de conseils départementaux et à tous les préfets des 36 départements couverts par l’AELB, des recours gracieux, des recours contentieux et autres recours hiérarchiques ont été engagés à l’encontre de l’AELB, des négociations entre l’IFAA et l’AELB sous l’égide du Ministère de l’Ecologie courent depuis des mois à la recherche d’une issue amiable,… Sans oublier que depuis la publication de l’article évoqué plus haut, certains de nos élus nous ont contactés pour nous offrir leur soutien – je les en remercie chaleureusement ici.
En conclusion, soyez persuadés que nous nous battons pour protéger nos entreprises et nos emplois, pour asseoir notre croissance future, et que vous pouvez compter sur le service et le suivi qui vous ont été promis lors de votre achat d’une micro-station d’épuration Tricel !
Je vous souhaite, avec toute mon équipe, d’excellentes fêtes de fin d’année.
François Le Lan
Directeur Général Tricel France