Coûts de fonctionnement d’un assainissement individuel
On l’oublie souvent, mais les coûts de fonctionnement d’un assainissement non collectif sur le long terme peuvent être conséquents. Le coût global ne s’arrête donc pas à l’installation de votre dispositif. La consommation électrique, l’entretien, les vidanges et les contrôles de bon fonctionnement sont les 4 grands postes de dépenses à intégrer dans vos calculs.
Coûts liés à l’entretien de l’assainissement
L’entretien régulier d’un dispositif d’assainissement individuel permet de garantir les bonnes performances épuratoires de vos effluents ainsi que d’allonger la durée de vie de tous les composants de votre installation. Le contrôle se fait sur le bon fonctionnement du système ainsi que sur l’état des pièces d’usures, des filtres, des équipements électromécaniques (pompe, compresseur).
Certains SPANC proposent ce service pour votre installation. De même pour les fabricants, sous forme d’un contrat d’entretien. Les tarifs varient de 50 à 200 euros (en fonction du type d’entretien entrepris et au-delà si un élément doit être remplacé). Le premier entretien est parfois pris en charge par le fabricant.
Coûts liés à la consommation électrique
La plupart des dispositifs d’assainissement non collectif ne consomment pas d’électricité sauf ceux qui disposent d’un poste de relevage ou les dispositifs agréés comme les micro-stations à culture libre (SBR inclus) et à culture fixée. Dans ce cas, cette consommation d’électricité supplémentaire se rajoute à votre facture de votre fournisseur d’énergie.
Coûts liés aux vidanges de l’assainissement
La vidange est un point central des coûts liés au fonctionnement de votre installation d’assainissement. Elle concerne l’opération de l’extraction des boues du système d’assainissement, son transport et sa revalorisation ou élimination.
Elle est entreprise lorsque le niveau des boues (résidus lourds de vos eaux usées) atteint 30 à 50% de la cuve de décantation primaire de votre dispositif. L’espacement entre chaque vidange dépend de nombreux facteurs comme la taille de la cuve de décantation primaire (le niveau critique est atteint bien plus tard si ses dimensions sont plus importantes), vos habitudes (produits utilisés qui peuvent détériorer l’efficacité de votre installation et donc produire plus de boues), le taux d’occupation de votre logement (s’il tourne à 100% de ses capacités durant une très longue période). La fréquence de vidange d’un dispositif d’assainissement en moyenne est de 2 à 5 ans dans son utilisation normale.
La vidange est strictement réglementée. Les personnes réalisant les vidanges font l’objet d’une agrémentation (arrêté « agrément vidangeur » modifié du 3 décembre 2010). Il est donc interdit de faire soi-même la vidange de son assainissement individuel pour des raisons de sécurité.
Comme pour l’entretien, certains SPANC proposent ce service. Les tarifs d’une vidange peuvent varier de 100 à 350 euros selon le type d’installation.
Coûts liés au contrôle de bon fonctionnement
Le contrôle de bon fonctionnement du dispositif d’assainissement collectif est réalisé exclusivement par un SPANC (délégué parfois à une entreprise privée). Il est périodique, c’est-à-dire, tous les 8 ans selon la législation nationale. Au niveau local, la périodicité est établie par le SPANC dans son règlement, elle peut donc être moins espacée mais ne peut dépasser une période de 10 ans.
Il convient de rappeler que les propriétaires qui ne sont pas raccordés au tout à l’égout doivent s’acquitter d’une redevance annuelle destinée à financer les charges des SPANC mais ne sont en aucun cas assujettis à celle concernant l’assainissement collectif pour la collecte des eaux usées.